Nouvelle petite histoire. Depuis le temps que je ne m’étais pas attelée à la tâche de retracer les petits moments marquants, j’avais presque l’impression de les avoir oubliés !! (heureusement, j’ai fait un calendrier avec les dates et tout et tout … voilà l’astuce !)
Ici comme là-bas on commémore la fin de la Première Guerre Mondiale. On sait bien sur qu’ils ont mis du temps à se décider avant d’agir, mais ils ont bien participé à notre victoire sur les Allemands en 1918.
Mais là-bas contrairement à ici, ils font ça en grand. Comme le 11 novembre est férié (pour tout le monde ce qui signifie pas cours, ce qui n’est pas un scoop), une cérémonie est organisée le 10 novembre au lycée en milieu de matinée: y assiste qui veut(tout du moins si votre prof est d’accord … ( c’est là où on constate les dons en matière parlementaire des Américains!)
Depuis trois jours ma seconde classe de la journée (pour plus d’explications sur le système scolaire américain, reportez-vous au début du site, il doit y avoir quelques infos me semble-t-il; parce que je sais que dit comme cela ça paraît très bizarre) essayait à tout pris d’éviter un contrôle, et régulièrement ce contrôle était repoussé, réadapté, enfin voilà je vous explique pas l’ambiance dans la salle de cours, c’était tout à fait la même que celle que l’on peut trouver dans une salle de cours en France. Et finalement ils ont fini par obtenir de la prof que le fameux contrôle soit encore repoussé de plusieurs jours compte tenu du week-end de trois jours qui nous attendait et du cadeau qu’elle venait de nous faire en nous permettant d’aller à cette cérémonie de commémoration (qui a eu comme résultat d’annuler encore une fois de plus le devoir prévu,ce que vous aviez compris je suppose).
Donc le jour en question, soit le 10 novembre, dès 9h30, après tous les bla-bla-bla du matin (oui, on a en effet le droit tous les matins à toutes les nouvelles du lycée énoncées par des élèves qui ont pris le cours de journalisme: ça se présente sous forme de mini journal télévisé ou d’annonce radio, et après pour clore le tout on a droit au journal national des ados avec des sujets sur les grand faits d’actualité du jour; le tout en 20 minutes chrono !!) on est tous partis vers le stade de football, pour se retrouver serrés comme des sardines juste sous prétexte de louper un cours (l’est belle la vie au USA !!).Être serré comme des sardines, il le valait mieux vu la température extérieure à cette heure là de la journée! Mais qu’est qu’on ferait pas pour ne pas subir encore une fois une autre heure soporifique de cours ? Après avoir trouvé une place, ce qui n’a pas été une mince affaire (pas trop loin de tout le monde que tu connais, mais pas trop loin non plus du centre histoire d’y voir quelque chose …!), il a fallu se lever pour rendre hommage au drapeau américain et écouter l’hymne national. À ce moment-là, toi tu ne te sens pas du tout couillon, entourée d’américain vachement concentrés sur les paroles et tous la main sur le cœur … tu te dis: Qu’est-ce que je fous là ? Je dois faire pareil? Ben finalement tu attends juste impatiemment que ça soit fini en prenant un air vachement intéressé par ce qui se passe … Déjà la parade (mascarade à mon goût mais passons) militaire avec tous les jeunes engagés du lycée (non vous ne rêvez pas, on peut s’engager dans la jeunesse militaire dès le lycée, pas à titre définitif bien sûr) m’avais semblée un peu longuette: une et deux et une et deux … Et ils n’état pas que deux petits soldats non … trois bataillons entiers plus la présentation des couleurs et de tous les symboles en relation avec la commémoration (fusils, casques, bottes, gerbe de fleurs …). À la fin de cette représentation, je n’aurai pas cru qu’on en aurai encore pour autant de temps.
Et puis vient toute une suite de speechs plus ou moins intéressants déclamés par diverses personnes, en allant du chef de bataillon des Terminale au maire de la ville. Juste pour avoir une petite idée, s’il n’avait pas fait si froid et qu’à côté de moi, y’avait une de mes copines pour déconner un peu, j’aurai piqué un somme! Le texte écrit et lu par l’élève de Terminale était très bien, pas trop long, pertinent … enfin assez intéressant pour ne pas s’endormir mais le maire … ah lala monsieur le maire! Ce qu’il racontait en soi aurai pu retenir un peu l’attention générale (bien que ce fut je pense la cinquantième fois qu’ils écoutaient cette histoire: c’était à propos de la création du stade dans lequel on se trouvait et pourquoi on lui avait attribué le nom de cette personne en particulier … etc.) mais sa façon de parler atteignait le summum de la lenteur et de la nonchalance ! On a bien rit parce que la plupart du temps on ne pouvait comprendre qu’un mot sur deux, et que surtout il oubliait régulièrement le fil de son histoire … ce qui provoquait pas mal de « euh … » assez déplacé pour un homme occupant cette fonction à mon goût ! Mais bon au moins, c’était un peu divertissant. Divertissant, c’était pas non plus vraiment le but de cette cérémonie … ça y est je me sens coupable de me distraire d’un moment si solennel et en ce jour de mémoire …mais quand même, vous auriez eu la même réaction que moi je suis sûre !!
Voili, voilà en gros la cérémonie, avec les remerciement à la fin qui durent une éternité (qui paraît tout de même beaucoup plus courte que le discours du maire juste avant, en comparaison en effet …)